(Ratko Mladić)
Ratko Mladić (translittéré en Français : Ratko Mladitch), né le 12 mars 1942 à Bozinovici (commune de Kalinovik - État indépendant de Croatie, aujourd'hui Bosnie-Herzégovine), a été le commandant en chef de l'armée de la République serbe de Bosnie (VRS) pendant la guerre de Bosnie entre 1992 et 1995. Il est accusé de Génocide, de complicité dans le Génocide, de crimes contre l'humanité et de violations des lois et coutumes de la guerre par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).
Jeunesse
Ratko Mladić est né à Bozinovici (aujourd'hui en
Bosnie-Herzégovine), en
1942, alors que cette localité se situait à l'époque dans l'État indépendant de Croatie, un État satellite du
Troisieme Reich créé après l'invasion et le démembrement du Royaume de Yougoslavie en
1941. Son père, qui fait partie du mouvement des Partisans de
Tito, est tué par les
Oustachis au cours du printemps 1945, juste avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Lorsqu'il était petit, le jeune Ratko voulait devenir enseignant, à 11 ans il voulait devenir chirurgien et il a fini par s'engager dans la carrière militaire au sein de l'Armée populaire yougoslave (JNA).
Carrière militaire
Officier doué, il suit une carrière rapide. La dislocation de la
Yougoslavie et les guerres de Yougoslavie qui en résultent marque un tournant dans sa vie.
Les débuts de la carrière militaire
Ratko Mladić entre à l'École militaro-industrielle de
Zemun en 1961. Après cela, il est admis à l'Académie militaire puis à l'Académie des officiers dont il sort diplômé, en 1965, avec la mention "remarquable".
Sa première affectation en tant d'officier (sous-lieutenant) est à Skopje, où il est le plus jeune militaire de l'unité qu'il dirige. Il se révèle comme un officier capable et il commande différentes unités jusqu'à prendre en charge un bataillon puis une brigade. En 1989, il est nommé chef du service "Préparation militaire" de la 3ème région militaire de Yougoslavie.
La guerre de Bosnie
En juin
1991, Mladić fut nommé à
Knin commandant du neuvième corps de l'Armée populaire yougoslave (JNA), pendant les combats entre JNA et les forces croates. Le 4 octobre 1991, il fut promu
Général de brigade. Le
24 avril 1992, Mladić fut promu au rang de général de division et le
25 avril 1992, il est nommé chef d’état-major adjoint du quartier général du deuxième district militaire de la JNA à
Sarajevo. Il prend ses fonction le
9 mai. Le
12 mai 1992, une "assemblée serbe de Bosnie" vote la création d'une "Armée de la République serbe de Bosnie-Herzégovine" (VRS), dont Mladić prend le commandement jusqu'au
22 décembre 1996 au moins. Le
24 juin 1994, sur ordre de
Slobodan Milošević, la direction du personnel de l'Armée de Yougoslavie (VJ), sa véritable appartenance, l'élève au rang de général de corps d’armée.
En 1995, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a inculpé Ratko Mladić de Génocide, de complicité dans le génocide, crimes contre l'humanité, et violations des lois et coutumes de la guerre.
Toujours fugitif, il est suspecté de se cacher soit en Serbie, soit en République serbe de Bosnie avec la complicité de l'armée et de la police locales.
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Ratko Mladić et le TPIY
Le
22 février 2006 les journaux de
Serbie Glas Javnosti et
Blic, et le journal serbe de Bosnie
Nezavisne Novine (
Banja Luka) annoncent que Ratko Mladić serait en lieu sûr en train de négocier sa reddition. L'information est toutefois démentie par le porte-parole du gouvernement de Serbie-et-Monténégro, Srđan Đurić, qui dénonce une « manipulation qui porte atteinte au gouvernement », ainsi que par la porte-parole de la procureur du TPIY,
Carla Del Ponte qui critique l'« emballement médiatique ».
Le 23 juin 2006, le journal Kurir qui cite une source "bien informée", affirme que Ratko Mladić aurait été victime d'une attaque cérébrale et qu'il serait dans un état critique. Cette information n'a pas pu être confirmée ou démentie. Le gouvernement n'a fait aucun commentaire.
Le 31 mai 2007, un ancien général serbe, proche de Ratko Mladic, a été arrêté à la frontière entre la Serbie et la Republika Srpska, l'entité serbe de Bosnie-Herzégovine.
Ceci a relancé le débat sur l'arrestation de Ratko Mladic, ce qui peut faire penser qu'il est toujours en vie.
Voir aussi
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